Retrouvez ci dessous le discours que Nicolas Dupont-Aignan vient de prononcer à l’occasion du deuxième Congrès national DLR.
PARIS, 21 novembre 2010 (AFP) - Le président de Debout la République (DLR), Nicolas Dupont-Aignan, a promis dimanche qu’il serait candidat à la présidentielle de 2012, se présentant comme le défenseur de la "souveraineté" de la France, de la sortie de l’euro et du rétablissement des frontières. Devant près d’un millier de personnes, réunies dans la salle Olympe de Gouges à Paris à l’occasion du 2e congrès de DLR, le député de l’Essonne (ex-UMP) a déchiré depuis l’estrade un faux billet de 10 euros, en promettant de mettre fin à "ce poison", à "cette monnaie d’occupation" qui provoque "vie chère", "délocalisations" et "chômage". Se présentant comme "le candidat de la sortie de l’euro", il a appelé à la prise de deux "bastilles", la Banque centrale européenne (BCE) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC), préalables selon lui à la création d’un million d’emplois, sa "priorité" pour la France. Il s’est également engagé à dénoncer, s’il était élu, tous les traités européens, pour une Europe "où la France conduise son destin de grande nation". Nicolas Dupont-Aignan, 49 ans, a aussi insisté sur les frontières nationales, tant au niveau économique, avec l’instauration de droits de douane, que pour le contrôle de l’immigration. Prenant des accents très antimondialistes, il a renvoyé dos à dos l’UMP, qu’il a quittée en 2007, et le PS, deux partis réunis dans l’"UMPS", un terme emprunté au Front national : "tous les gouvernements ont mené la même politique depuis 1983 (...) l’abandon systématique dans tous les domaines de la souveraineté nationale" au profit de l’"idéologie mondialiste", a-t-il lancé. Nicolas Dupont-Aignan, qui s’est exprimé devant un fond de scène aux couleurs de la France, a invoqué plusieurs fois le général de Gaulle, dont il se réclame, mais également Philippe Séguin. Il a aussi cité l’appel de Cochin de Jacques Chirac (1976), qui dénonçait l’UDF, proeuropéenne, comme "le parti de l’étranger". Dans son discours, il s’en est pris aux "mercenaires du système" que seraient les conseillers de Nicolas Sarkozy, Alain Minc et Jacques Attali, ou encore l’éditorialiste politique de RTL Alain Duhamel, appelant à le remplacer par un "Slovaque à 800 euros par mois", qui "fera aussi bien le travail de cire-pompes et de lèche". Un autre journaliste, le rédacteur en chef de Mediapart Edwy Plenel, était l’un des invités du congrès en tant que "personnalité extérieure" au mouvement. "Nous avons en commun (...) d’avoir du respect pour ceux qui savent dire non", a déclaré M. Plenel, en évoquant "le refus d’un pouvoir oligarchique" et "le droit à l’information".
- Discours 2eme congrès de DLR (Format PDF)
http://www.debout-la-republique.fr/IMG/pdf/discoursNDACongres.pdf